Empreinte de tristesse



Un vide, profond et éternel, c'est ce que je ressens, il me dérange, il me consume. Je ne suis plus humaine, pas encore un dieu et pas non plus une bête. Ou alors peut-être une bête plus humaine que je n'aimerais l'être ou l'admettre. Et bien oui, une victoire n'est pas dans le fait de découvrir ce qu'on est réellement mais de l'admettre. Tous peuvent découvrir qui ils sont réellement, mais peu peuvent l'accepter.

Je regarde tout au tour de moi et tout ce que je ressens est dédain, haine, furie et une terrible solitude. Je ne suis pas unique, je suis un simple être humain, vivant au milieu d'autres êtres humains sans coeur, entortillée dans la tristesse et l'agonie.

C'est donc ça mon terrible destin ? L'éternelle solitude ? Je ne veux pas de pitié, d'elle je n'ai point besoin, elle ne changerait rien du tout. Plutôt perdre la vie, que céder place de mon honneur et de ma dignité à un sentiment de commisération, et je ne m'abaisserai jamais.

Je dois alors devenir un être autosuffisant, indépendant des autres ? Mais même le plus puissant, le plus riche des êtres humains sent la nécessité d'un sourire, d'une accolade aimante, d'un simple regard, et je ne suis pas exception à cela. Mais je ne veux pas de leurs sourires insipides, de leurs fausses accolades ou de leurs regards standardisés, ils ne me satisfont pas.

Est-ce la folie ? Est-ce la sagesse ? J'avoue, je ne sais pas. Parfois, il me semble que j'ai raison; parfois il me semble que je perds l'esprit.

Que puis-je faire ? A part nourrir mon rêve, entretenir ma folie et sauvegarder mon illusion de voir une étoile dissiper le voile gris. Jusque là, comme toujours, je dois continuer dans les ténèbres.



22/05/2008
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 80 autres membres