Mélopée


Je respire la fragrance de mes nuits, dans les coins sombres de ma mémoire.

Cachette artificielle, abris caché au fond de mon âme, où je me suis enfui pour apaiser la douleur.

Recoin destiné aux sons étouffés d'une autre nuit pleine de peur, où les cauchemars deviennent réalité et où le temps n'existe pas.

Abris inconfortable emprunté pour recevoir les larmes, loin des regards, loin du monde.

Coin sombre d'une antichambre à méditer, sanctuaire où un jour je me suis réfugiée et d'où maintenant je ne sais plus sortir.

J'ouvre la fenêtre de demain et sans trace d'espoir, j'accepte l'imposition d'un nouveau jour en attendant l'heure de la nouvelle lune.

Après tout, je suis celle qui ne change pas le cours du temps selon ses préférences.

Je vis intensément le rien et ensuite les traîtres coups de l'abondance.

Toute autre alternative est une imposition, désormais isolée dans l'instant, des coins sombres de ma mémoire.




02/08/2009
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