Jadis, tu m'as mutilé la jambe de mes pensées et la cécité des promesses ne m'a pas permis de le remarquer. Je marchais comme si bloquée et lentement. J'étais totalement tienne, toujours perdue dans ton côté émotionnel, dans ton semblant de ceux qui ne savent pas...ne voient pas

J'étais par mes plans tienne, mes plans que tu as pensés, crées et as fait miens, et ils étaient de bons plans pour nous, avant que tu ne détruises tout. Ils étaient bons, ces plans qui étaient miens.

Arrive le jour où, tu es parvenu à déchirer ton visage en mil morceaux, tu es devenu subitement inconnaissable, indescriptible défiguré. Tu m'as montré en un instant ce que toujours dans ma mémoire j'ai présent; que tu n'étais rien de ce que j'ai estimé que tu étais, tu as montré ce que tu es vraiment et as toujours été : Personne, recouvert par un beau visage et de fausses émotions …. Qui appartenaient... à personne.

Mon moi était à toi, mon moi est de personne après l'avoir jugé tien, mon moi est à personne. Dernièrement…

Naguère, tu m'as amputé de la jambe de mes pensées pour que je me déplace lentement et prisonnière de toi, après tu as été personne, personne pour m'arrêter et maintenant je suis la détenue de personne.

Je suis personne. Chaque jour qui passe, je marche avec une seule jambe et je charge sur le dos personne, et il en sera ainsi jusqu'à l'anéantissement du temps.

Je chemine dans cette Avenue du Temps et je croise des rues de jours, de mois, d'années, si lentement, mollement et avec personne sur le dos.

Un jour, fatiguée, je tomberai, et tu … resteras sur le chemin. Un jour, fatiguée, je tombe, et je me relèverai seule.

Un jour, je me lèverai seule et je me perdrai dans une autre destination, je donnerai mon monde à quelqu'un qui croisera mon destin, qui me coupera l'autre jambe en échange d'un moment d'égarement.

Un jour, fatiguée, je ne regagnerai nul autre chemin.

De Personne