Maudit lundi


J'ai tant voulu que ce jour n'arrive pas. Malgré l'envie de l'effacer, je n'ai pu l'annihiler. Je me suis cachée, j'ai pleuré, prié et imploré. Je n'ai pu l'esquiver, il est bel et bien arrivé.

Et pour ça, demain je ne serai plus moi. Je serai un corps où la vie n'existera pas. Je ne veux plus parler, plus rire, plus exister. Je veux mourir.

Je veux partir sans avertir. Que ce soit bref et loin des regards. Parce que je ne veux pas entendre qui que ce soit le temps qui me reste. Un, deux, trois mois… je veux que ce soit bref.

Je ne veux pas de temps pour des adieux. Je ne veux pas être témoin du silence. Je ne veux pas voir des lèvres trembler, ni des regards humides se dévier.

Je veux être seule, sans amis, sans fleurs et sans pleurs. Juste moi en ce dernier cortège, mon unique privilège.

Je veux mourir comme j'ai vécu, sans avoir à qui, à quoi, m'accrocher. Sans bouée. Un sans fin de solitude, un océan de larmes salées.

13 juillet 2009



13/07/2009
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