La rose sans épine


La rose sans épine


Tout commença dans un vaste Royaume dirigé par un empereur très tyrannique au point que malgré sa richesse et son prestige aucune femme n'était tombée amoureuse de lui.

Un jour un espion vient lui transmettre une terrible nouvelle :

« Les pays qui encerclent le Royaume, commencent a s'allier pour avoir suffisamment de poids pour pouvoir vous dire : Non. Il se dit même, qu'ils préparent une vaste armée.

« La guerre est proche » a déclaré l'un des dirigeant de ces pays : « L'empereur ferait mieux de revoir sa politique. »

L'empereur devient rouge comme le tapis qui mène à son trône, il se leva, se dressant de plus que sa longueur, et lança un regard terrible à l'espion, puis sortit d'un mouvement de cape.

La guerre ne lui faisait pas peur, et il était prêt à la faire pour flatter son Ego, il se rendit, néanmoins, aux pied du Grand Sorcier pour lui demander conseil. Le Grand Sorcier entama son long rituel qui le mena à une danse de transe profonde. Soudain il s'arrêta net et déclara :

« Ô grand empereur si tu ne trouves pas la rose sans épine, le Royaume périra dans peu de temps ! »

L'empereur n'en croyait pas ses oreilles. La situation était-elle si grave que ça ?
Comment pourrait-il perdre une guerre ?

Le Grand Sorcier avait pourtant parlé et lui seul connaissait la vérité. L'empereur demanda :

« Mais qu'est-ce que la Rose sans Epine ?

Le Grand Sorcier :

« A toi de le découvrir si tu ne veux pas périr ! »

Un rire maléfique surgit de la gorge du grand sorcier.

Le soir même l'empereur fit convoquer ses plus grands samouraïs, dans le plus grand secret.

Il leur demanda de retrouver au plus vite la Rose sans Epine. Les grands samouraïs s'exécutèrent sans poser de questions.

Les semaines passèrent sans qu'aucun des samouraïs ne trouvât la Rose sans Epine. Ils l'avaient cherchée dans tous les rosiers du Royaume, sans succès. Tous les sages du Royaume furent interrogés pour savoir s'ils connaissaient la Rose sans Epine, mais aucun d'entre eux ne savait ce que c'était.

L'un des samouraïs pensa que c'était un test de l'empereur. Une rose sans Epine ne peut exister. Il rentra donc au palais et présenta à l'empereur une Rose dont il avait coupé les épines.

Le visage de l'Empereur en voyant la rose s'illumina, mais quand ses doigt ce rendirent compte que les épines avaient été coupées il s'assombri.

« Crois-tu qu'une vulgaire rose pourra sauver le Royaume ? »

Le samouraï se pencha pour recevoir la punition que méritait son affront. L'Empereur lui coupa la tête.

Dans une région reculée de l'empire, où la montagne des rocheuses avait fait céder le besoin de contrôle des hommes, l'un des samouraïs désespérait. Il avait interrogé toutes les personnes qu'il avait croisées, cherché dans de nombreux livres, demandé à des sages et a des sorciers mais toutes les pistes qu'il avait explorés, après l'avoir trompé plusieurs fois, l'avait conduit dans ces montages fertiles.

Il pensait de plus en plus, à mesure que les jours s'égrainaient, de retourner au palais pour avouer à l'empereur son échec.

Les premières perles du soir commençaient à remplacer les milles éclats du soleil qui avait rendu brûlantes les roches de la montagne. Le samouraï regarda autour de lui, il n'y avait pas un seul brin d'herbe, aucun arbre. Il se nourrissait depuis des jours de lézards et, quand il avait de la chance, d'oiseaux de proie, ses repas étaient maigres. Il décida de s'arrêter pour dormir un peu, le ventre vide, le corps plein de fatigue, il se promit avant de s'endormir de rentrer le lendemain au palais.

Il rêva qu'il sortait de son corps... il s'envola, sachant où il allait. Après quelques minutes de vol il tomba sur un monastère enfermé dans d'épais murs de pierre. Il le contourna et c'est alors que, là au milieu de cet univers rocheux, il vit une rose à l'éclat merveilleux dépourvu d'épines.

Le samouraï devant cette vision se réveilla d'un coup et sans attendre, dans la nuit noire il s'élança sur le chemin emprunté par son autre lui de son rêve.

Le soleil commencait à se lever quand au détour de quelques rochers, il aperçut au loin le monastère de son rêve. Son cœur se gonfla de joie, une grande force courue dans ces muscles. Il arriva essoufflé devant le monastère. Doucement le samouraï commença à contourner le monastère. Son cœur se faisait de plus en plus présent au fur et a mesure qu'il s'approchait de l'angle du mur qui l'empêchait de découvrir la rose qu'il avait vue en rêve…

Rien ! La rose sans Epine, qu'il cherchait depuis tant de temps, n'était pas là. Son autre lui, l'avait trompé. Il tomba à genoux, déversant sa fatigue et sa déception sur le sol.

Une voie douce et tendre lui demanda :

« Pourquoi pleure-tu, noble samouraï ? »

Le samouraï releva la tête et quand il la vit, son visage s'éclaira progressivement, puis il dit :

« Parce que je ne vous avez pas trouvé… »

Quelques jours plus tard le samouraï était de retour au palais, la tête haute. Il se présenta devant l'empereur qu'aussitôt lui demanda :

« Reviens-tu les mains vides comme tes semblables ou serais-tu celui qui a trouvé la Rose sans Epine ? »

Sans un mot, le samouraï fit signe à la Rose de rentrer. A la vision de cette femme qui s'approchait de lui, l'empereur se transformât. Les traits de son visage si durs se détendirent, son cœur se gorgeât d'amour. Dans un élan lumineux il se prosterna devant elle et devant le samouraï. Le Grand Sorcier sortie de derrière un rideau et dit :

« Voici donc la Rose sans Epine qui sauvera l'empire. »

On raconte qu'à partir de ce jour, l'empereur, gouverna son empire avec douceur, les relations avec les Royaumes devinrent amicales.

Tout l'empire respira le parfum d'une rose.
S-MLF



07/06/2008
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