Dans les mains du silence
Dans les mains du silence, sur sa main droite
Repose enfin mon affection
Et du palais enchanté de l'illusion
J'ai descendu, pas à pas, l'échelle étroite
Comme les fleurs périssables, qu'enjolivent
L'ignorance enfantine, parure vaine
J'ai enlevé de l'idéal et de la passion
La forme éphémère et imparfaite
Comme l'enfant, en sombre journée
Que la mère porte dans ses bras
Et traverse, d'un sourire, doucement
Jungles, mers, sables du désert
Dors ton sommeil, cœur libéré,
Dors dans les mains du silence éternellement