L'âme ; Cette inconnue


Je me suis éveillée à la vie
D'un sommeil profond et serein
Plongé dans des rêves déjà rêvés avant
Révoltée de cauchemars vécus maintenant
Baignant dans une inertie profonde
Subsistant harmonieusement avec tous
Désirant, rêvant, idéalisant…

J'ai trépigné d'étranges chemins
Longs et parfois connus
J'ai foulé des sentiers et des prairies
Où l'âme se repose tranquille
J'ai enlevé les pierres de ces routes
Avec des mains d'artiste pour ne pas laisser d'empreintes
J'ai égratigné l'âme, cette  inconnue
Pour ne pas me laisser vaincre par le désir
Pour que le  monde ne sache pas que dans les entrailles,
Demeure la chaleur de l'âme, que même étrange,
Rêve des rêves d'une vie,
Peut-être en d'autres temps vécus

Et le corps, qui cache l'âme,
Méconnaît l'étrange âme qui le domine
Ressent la soif d'un amour connu,
Oublié par elle, cette inconnue,
Qui a déjà vécu avant
De tant rêver, elle s'est assagie,
Dans une acceptation outrancière,
Qui fait du corps une prison éternelle
Pour l'âme, que même étrange
Réagit à son emprisonnement

Elle veut briser les frontières
Envahir les espaces, et gagner l'éternel temps
Créer de nouvelles directions
Croire en des vérités nouvelles,
Des vérités jaillies des barreaux qui la suffoquent
Rechercher dans le soleil le rai qui passe l'interstice
Et qui réchauffera l'âme, cette inconnue
Que de tant forcer à se cacher
Se montre dans son intégralité

Et maintenant, l'âme et le corps,
Bien qu'inconnus
Mènent bataille en leurs entrailles
Que maintenant éveillées
Vont peupler les rêves dans la nuit qui n'en finit pas ...
Les pores réagissent, exhalant l'odeur
D'un amour étouffé
Et dans la chambre, dans l'air,
On sent un arôme
Maintenant inconnu
Du corps et de l'âme,
Qui s'étonne encore
Se noie en pleurs et se lamente
Du corps qui l'oblige à se détacher,
A chercher être ce que toujours elle a voulu,
Ce qui surgi dans le froid du matin,
Amené par l'éveil des rêves

Et maintenant, presque sur commande
Le corps domine l'âme
Qui abandonne sa quête
Cette étrangère, qui vivait et rêvait,
Pendant que dans l'agonie attendait
D'être délivrée, consent à présent
De s'emprisonner à jamais,
Dans l'absence du temps






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