Voyage dans le vent


Ces mots ne sont rien d'autre que le voyage d'une triste pensée. L'une de celles qui vient, on ne sait pas bien d'où, et avec le temps s'en va. Un voyage dans le vent.

Au cours de ce voyage, j'ai réalisé que je n'étais jamais complètement seule, il y a toujours quelqu'un, presque toujours des inconnus. Non pas que cela signifie un avantage ou un désavantage, ce n'est que la constatation d'un fait dans la pensée.

C'est une triste pensée, mais véritablement réaliste. Rien à voir avec les occasions perdues. Je n'ai pas imaginé les choses que je pourrais faire dans les beaux jours de soleil sur la plage, dans des lieux encore jamais vus. Je n'ai rien imaginé de ça. Ce fut une pensée aride, venue d'une nuit chaude dans un moment de solitude.

J'ai désiré la seule chose que je ne pouvais pas avoir. J'offrirai tout, je vivrai dans n'importe quelle circonstance, mais rien ne changerai le fait générateur de la triste pensée.

J'ai pleuré, j'admets que j'ai pleuré, pas beaucoup mais ce fut intense. Je ne me rappelle pas très bien comment les choses se sont passées ; juste le souvenir d'une pensée triste.

Ou la ville a commencé à devenir bizarre pour moi, ou je n'ai pas su comprendre ce qui est écrit sur le message : "Vous êtes invité à vous retirer de cette terre." C'est ici que surgit le conflit. Dois-je répondre à mes désirs; dois-je partir ?

Je ne suis allée nulle part, pas plus au fond d'un puits. Mais si une certaine force, une entité, un être, disait que j'avais le pouvoir de changer le passé et me offrait la garantie de l'autre alternative par moi désirée, croyez-moi, je signerai sans le lire. Quelles que soient les circonstances ou possibilités. Quel que soit le prix.

Je me souviens avec plus de précision que la pensée triste est venue et s'en est allée.

Subtil blessure, petite, mais constante, dans d'autres instants infinis qui ne semblent pas avoir de fin, qui sait comment cette chose-là reste en moi ? Personne !

Orgueil ? Je ne le crois pas. Les autres le disent, mais je pense mieux connaître le moi que l'autre.

Une aiguille, une goute… et quand je m'y attends le moins une trombe d'eau, teintée de rouge, épaisse ... qui sait ce qu'est ma douleur ?



01/08/2009
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