Regard
Dans la magie d'un regard naissent des silences, pauses, lamentations qui dépassent le ciel bleu et la sombre nuit, s'endormant à l'horizon sur les eaux pâles de la mer.
Poussés par la brise, courent véloces en pleine tempête, comme un signe complet de catastrophe. On entend, dans le vide, un son, un cri étouffé, une voix rauque qui pleure, une mélopée silencieuse.
Se perdent dans les profondeurs de l'océan, noyant avec soi l'espoir, portant dans l'âme la douleur qui déchire la poitrine en mille tourments.
Sur la peau des frissons. La bouche déguste une saveur amère, mais bien au fond au milieu de la mer, la tant désireuse place est trouvée. Les yeux ouverts s'assoupissent, comme pour rêver endormis, pour demeurer dans leur palais de cristal.
L'horizon dormant sur ces eaux calmes attend, jour après jour, le retour d'un regard qui vienne embrasser son ciel ; qui illuminera sa nuit, comme une autre étoile brillant dans d'autres cieux. Le silence imprègne l'air, la nostalgie guette, le regard s'éteint.
L.R.
