Je me réveille et je vois l'aube froide et mouillée.

Mes yeux douloureux d'une nuit blanche me rappellent que mon corps lourd m'attache à la condition que je tente d'échapper.

Il ya des moments où je ne sais pas qui je suis, je l'avoue. Je me cache, je m'enferme, je me remplis uniquement avec le son de mes paroles.

Je vis le silence, lorsque l'enfer des mots âpres brûle tout ce qu'ils touchent.

Je veux comprendre, je veux savoir, je veux connaître les lois de la vie auxquelles je suis prisonnière. Je veux revenir à moi, et en profondeur, me réécouter.

Descend la nuit froide, enveloppant d'ombres la terre gelée.

Vient le silence et l'obscurité me libérer de la torpeur à laquelle les heures de la journée me condamnent.

Et débordante d'espoir, j'attends tes paroles et elles viennent, en un susurre calme, et me portent, me laissant prostrée au bord du vertige, trop étourdie par la clameur de ton appel.

Je frémis, te sentant danser autour de moi.

Mille et une nuits suspendues dans le temps, consommées en un soupir chaud ...

Et c'est au crépuscule de tendres matins que tant de fois arrive le soleil ardent, nous prend dans une étreinte compatie, comme si toi et moi étions seuls dans de l'univers.

Que ces nuits n'en finissent pas… Et qui sait, même si tu n'es pas là, je pourrai te tenir dans mes bras, mille et une nuits...