Intime conviction


Plus je chemine dans la société plus j'ai la conviction de reculer, de vivre dans une société qui exige tout de son prochain et rien de soi. Une société qui prêche sa doctrine sur ses lèvres et l'avorte dans sa pensée. Une société où l'autre est le coupable de nos propres échecs. Une société où chacun oublie de se regarder avant d'accuser le "voisin".

Il y a quelques jours, j'ai trouvé sur le net une lettre d'une mère en colère, adressée au président en place. Cette mère lui reproche, à lui et aux forces de l'ordre, l'arrestation, dans la rue, de son fils de 15 ans rentrant d'une fête tard dans la nuit, avec un couteau dans ses poches et sa convocation du lendemain à la gendarmerie, pour répondre de ce délit.

Or, sa colère m'interpelle et je m'interroge sur le bien-fondé de celle-ci... Que fait un gamin de 15 ans dehors tard dans la nuit avec en poche une arme blanche ?

Sa colère contre "l'autre" est-elle légitime ? Qui a failli à son rôle éducateur ?

Si, en tant que mère, je peux comprendre sa colère, en aucun cas, je ne puis comprendre ses accusations. Si, par amour pour nos enfants, il nous arrive d'être aveuglés, il ne faut cependant pas accuser "l'autre" de nos défaillances. Le rôle éducatif incombe aux parents, à personne d'autre.

Une société démissionnaire de ses devoirs qui rend obligé l'autre, est une société défunte.



15/10/2009
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