Depuis que j’ai grandi



Ma grand-mère m'a dit un jour de ne jamais mentir
Mais elle a oublié de me dire la vérité, de parler
De la réalité du monde que j'allais expérimenter
Des blessures que nous ressentons après grandir

Elle a parlé d'anges que j'ai connus
Du délire de la fièvre qui brule l'âme
De l'ivresse du rêve entretenu
Du parfum des fleurs et de la nuit étoilée et calme

La lune, une certaine nuit,
Voyant mon sommeil agité m'a dit
Que les cauchemars sont quelque problème endormi
Que pendant la journée nous essayons dissimuler, avec des sourires
Quelque chose que dans l'âme
Nous ne parvenons pas à étouffer

Ma grand-mère a tenté remplir de fantaisie
Et embellir les choses que je percevais
Mais les anges sont partis
Depuis que j'ai grandi

Mon enfance est maintenant éloignée
Et les anges, dans le temps, j'ai égaré
Ma grand-mère sentait ce que je ressens aujourd'hui
Depuis que j'ai grandi

Aujourd'hui, je sais ce qu'elle voulait me cacher
Parfois, les mensonges aussi aident à vivre
Peut-être qu'un jour, à ma fille, je dois mentir
Pour embellir les chemins qu'elle va suivre




26/05/2010
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