Animal mortel



Fin de la journée. Silence total. Je regarde par la fenêtre et les arbres sont immobiles, figés dans le temps. Un jour de plus... un jour de moins. Ils passent brefs comme la brise du vent, provoquant parfois un frisson, parfois une caresse.

Je fige mon regard à l'horizon, en cette fin d'après midi. Ce fut encore un jour de plus parmi tant d'autres qui passe rapide, bref, à qui je dis au revoir heureuse de le voir passer.

Tout est à sa place. Au loin, un grillon chante heureux. Combien de personnes chantent en ce moment ? Combien de souffrances, combien de joies ce monde détient dans le secret de ses murs, dans le silence de tant d'âmes, pendant que les jours continuent de passer vite et indifférents, toujours semblables, toujours différents ?

Les jours courent légers d'année en année, brefs, pendant que les regards perdent leur éclat et leurs rêves et gagnent la lassitude, enlaçant la nuit en regardant le soleil disparaître à l'horizon.

Je suis un animal mortel destiné à mourir tous les jours…




16/05/2010
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